Présentation de l'Editeur
Néant
PRÉFACE DE PLUMKETT
Dans tout roman bien conduit, une description du héros est de rigueur. Mais ce livre n'est point un roman, ou, du moins, c'en est un qui n'a pas été plus conduit que la vie de son héros. Et puis décrire au public indifférent ce Loti que nous aimions n'est pas chose aisée, et les plus habiles pourraient bien s'y perdre.
Pour son portrait physique, lecteur, allez à Musset; ouvrez "Namouna, conte oriental", et lisez :
Bien cambré, bien lavé; ...................
Des mains de patricien, l'aspect fier et nerveux
Ce qu'il avait de beau, surtout, c'étaient les yeux.
Comme Hassan, il était très joyeux, et pourtant très maussade; indignement naïf, et pourtant très blasé. En bien comme en mal, il allait loin toujours; mais nous l'aimions mieux que cet Hassan égoïste, et c'était à Rolla plutôt qu'il eût pu ressembler...
Dans plus d'une âme on voit deux choses à la fois :
...................
Le ciel, - qui tient les eaux à peine remuées,
...................
Et la vase, - fond morne, affreux, sombre et dormant.
(VICTOR HUHO, Les Ondines.)
PUMKETT
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
Titre : Aziyadé
Auteur : Pierre LOTI
DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
Edition : Calmann - Lévy
Collection : Pourpre
- Dépôt légal 88 -
Imprimé en France
BRODARD & TAUPIN
Paris-Coulommiers
- 6475 - 6 - 1947 -
Tous droits de traduction, de reproduction
et d'adaptation réservés pour tous pays.
Copyright by Calmann-Lévy.
Reliure : Reliée sur cartonnage
Nombre de pages : 248 TABLE DES MATIÈRES : NON
Poids : 200 grammes Format : 115 x 170 mm
I.S.B.N : NON Code Barre = EAN : NON
Livre épuisé chez l'Editeur
EXTRAIT Aziyadé, by Pierre LOTI page : 40
Ma maison était située en un point retiré de Péra, dominant de haut la Corne d'or et le panorama lointain de la ville turque; la splendeur de l'été donnait du charme à cette habitation. En travaillant la langue de l'Islam devant ma grande fenêtre ouverte, je planais sur le vieux Stamboul baigné de soleil. Tout au fond, dans un bois de cyprès, apparaissait Eyoub, où il eût été doux d'aller avec elle cacher son existence, - point mystérieux et ignoré où notre vie eût trouvé un cadre étrange et charmant.
Autour de ma maison s'étendaient de vastes terrains dominant Stamboul, plantés de cyprès et de tombes, - terrains vagues où j'ai passé plus d'une nuit à errer, poursuivant quelque aventure imprudente, arménienne ou grecque.
Tout au fond de mon cœur, j'étais resté fidèle à Aziyadé, mais les jours passaient et elle ne venait pas...
De ces belles créatures, je n'ai conservé que le souvenir sans charme que laisse l'amour enfiévré des sens; rien de plus ne m'attacha jamais à aucune d'elles, et elles furent vite oubliées.
Mais j'ai souvent parcouru la nuit ces cimetières, et j'y ai fait plus d'une fâcheuse rencontre.
A 3 heures, un matin, un homme sorti de derrière un cyprès me barra le passage. C'était un veilleur de nuit; il était armé d'un long bâton ferré, de deux pistolets et d'un poignard; - et j'étais sans armes.
Je compris tout de suite ce que voulait cet homme. Il eût attenté à ma vie plutôt que de renoncer à son projet.
Reproduction interdite
COMMENTAIRE en ligne
Aziyadé, by Pierre LOTI
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ANNEXE
Aziyadé, by Pierre LOTI
Editeur : Calmann-Lévy; Collection pourpre (1 janvier 1947)
A.S.I.N : B003X741K2
LIENS
Wikipédia
Pierre LOTI