Présentation de l'Editeur
Douchka est une chienne de la race des bergers allemands, entrée à l'âge de cinq semaines dans l'existence de Colette Audry. Mais que faire
d'un chien dans la vie qu'elle mène! Que lui reste-t-elle à consacrer à une bête? Elle avait toujours dit qu'elle n'en voulait pas. cependant, Douchka se taille peu à peu sa place entre
Jean-François et sa mère. D'un tempéramment violent, frénétique, passionné, aboyant sans trève ni relâche en voiture, malheureuse quand on la met en pension, Douchka accapare sa maîtresse qui
s'attache à elle et finit par « lui donner ce qu'elle avait toujours refusé aux hommes, sa liberté de mouvement et de décision ». Douchka devient de plus en plus difficile au point qu'on lui
donne des tranquillisants pour la calmer. Elle tombe subitement malade et, atteinte du typhus, va mourir derrière la baignoire où elle avait l"habitude de se cacher quand elle avait fait une
bêtisse. Et la vie continue sans Douchka.
Qu'est-ce qu'un chien? Qu'est-ce que l'intimité d'un être muet par nature, qui extorque l'amour, qu'on imagine sans le comprendre et avec lequel, bon gré mal gré, il faut bien «
partager le monde »? A travers cette aventure énigmatique, pleine d'épisodes douloureux, attendrissants ou comiques, la question ne cesse de se poser.
Elle demeure sans réponse. Douchka meurt sans livrer son secret, forçant sa maîtresse à se livrer, elle.
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
Titre : Derrière la baignoire
Auteur : Colette AUDRY
Edition : GALLIMARD nrf
Dépôt légal : 3e trimestre 1962. - 775 . .
N° d'édition : 9269
Imprimé en France
ACHEVÉ D'IMPRIMER
LE 27 NOVEMBRE 1962
PAR FIRMIN - DIDOT et Cie
LE MESNIL-SUR-L'ESTRÉ.E
(EURE)
Dépôt légal : 3e trimestre 1962. - 841 . .
N° d'édition : 9289
Imprimé en France
ACHEVÉ D'IMPRIMER
LE 12 DÉCEMBRE 1962
PAR FIRMIN - DIDOT et Cie
LE MESNIL-SUR-L'ESTRÉ.E
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction
résevés pour tous les pays, y compris l'U. R. S. S.
© 1962, Éditions Gallimard.
Reliure : Relié sur carton souple à double volets.
Nombre de pages : 238 TABLE DES MATIÈRES : NON
Poids : 200 grammes Format : 140 x 205 mm
I.S.B.N : NON Code Barre = EAN : NON
CITATION
Je les aime un peu rebelles, hardis,
grondeurs et indépendants.
George Sand
COUVERTURES
ANNEXE
Derrière la baignoire, by Colette AUDRY
Editeur : Gallimard nrf, (1967)
A.S.I.N : B0000DOPV1
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DU MÊME AUTEUR
- ON JOUE PERDANT
- AUX YEUX DU SOUVENIR
EXTRAIT Derrière la baignoire, by Colette AUDRY page 41
Je m'étais arrêtée dans un routier du côté de Saulieu, j'avais besoin d'un café pour me réveiller. Au comptoir un consommateur s'est retourné et
n'a plus cessé de regarder Douchka. Il a fini par abandonner son groupe pour venir à nous. Elle était couchée à mes pieds, sous la table. Elle a grogné. « J'en ai eu un comme ça, a dit l'homme.
Il aurait pas fallu qu'on me touche. »,
Il avait l'air d'un journalier. Les ouvriers sont toujours prêts à rigoler des caniches ou des bassets, et de leurs mémères, mais pas des loups. Ils résistent rarement aux loups. Des gars
du bâtiment en train de casser la croûte sur le trottoir m'arrêtaient souvent. « J'ai le pareil, un peu plus jaune... On m'en avait donné un comme celui-là, il est mort de la maladie à dix-huit
mois. Y a rien eu à faire... Quel âge a le vôtre? »
Elle grognait toujours, mais il connaissait les chiens, c'était vrai. Il lui a fait sentir sa main en la passant sous son museau, et elle s'est tue. Il l'a caressée.
- On pouvait pas m'approcher quand il était là. Et personne pouvait entrer chez nous, il aurait fait un malheur.
- Oui, ai-je répondu poliment. Ils sont comme ça.
Il continuait à caresser Douchka, puis il a commencé à la taquiner, à toucher ses crocs, à lui tirer les moustaches. Elle s'est remise à gronder. J'ai dit : sage, Douchka, en lui flattant
l'épaule. Elle s'est calmée. Il m'a regardée d'un air provocant. Il avait bu.
- Y a que moi qui pouvait le toucher. Aurait pas fallu qu'on vienne l'asticoter, personne.
Et il a encore touché Douchka. Pour me montrer. Il me méprisait. Je ne méritais pas mon chien. Je gâchais le métier. Un berger allemand, d'abord, c'est un chien d'homme. Mon indifférence
l'excédait. Il s'est mis à crier :
- Un chien comme ça ne connaît qu'un maître. Vous auriez vu le mien, il était pas question de m'approcher.
- On le sait, on a compris, tu nous emmerdes, a dit un des copains au comptoir.
LIENS
Wikipédia
Colette AUDRY