Présentation de l'Editeur
PHILIPPE de Gonzague, Philippe de Nevers, Philippe d'Orléans ont trois amis.
Le premier des trois Philippe est un traître : il assasine le second, épouse sa veuve et jouit avec impunité de sa fortune.
Mais le chevalier de Lagardère veille. Décidé à dévoiler le coupable, il se dissimule sous l'apparence d'un bossu et, dès lors, ce ne sont que guet-apens, vols de papiers, témoins soudoyés,
duels... Le faux bossu n'a-t-il pas le secret de la fameuse « botte de Nevers » qui lui permet de tuer infailliblement son homme en le frappant entre
les deux yeux?...
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
TITRE : Le Bossu
AUTEUR : Paul FÉVAL
EDITION : Hachette numéro : XI
BIBLIOTHÈQUE VERTE
ILLUSTRATIONS DE PHILIPPE LEDOUX
Couleurs pleine page hors-texte annotéeset,
noir & blanc pleine page in texte annotées.
LE DIGNE PRÉVOT COMMENÇA. (p. 32.)
« C'est lui. » p. 64
LA BELLE TÊTE DE PHILIPPE DE NEVERS. (p. 66.)
COCARDASSE ET PASSEPOIL. p. 95
« On dit qu'il est mainteant riche à millions. » p. 96
JE VEUX VOUS FAIRE HEUREUSE, DONA CRUZ. (p. 126.)
MADAME LA PRINCESSE DE GONZAGUE SE MONTRA. (p. 146.)
« Non! » répéta la princesse avec force. p. 160
C'ÉTAIT BIEN L'HOMME QUE J'AVAIS VU. (p. 189.)
« D'un saut, il fut auprès de moi. » p.192
IL VA, IL VIENT PAR SA PORTE DE DERRIÈRE. (p. 221.)
COCARDASSE LUI NOUA LE MOUCHOIR SUR LA BOUCHE. (p. 248.)
LA VEUVE DE NEVERS S'APPELAIT LA PRINCESSE DE GONZAGUE. (p. 32.)
Le bossu était derrière leur talons. p. 64
LE PAQUET AVAIT DISPARU... (p. 67.)
J'AI TROUVÉ MAITRE JEAN PETIT, CHIRURGIEN DU ROI. (p. 100.)
« Je n'ai pu rapporter que cela. » p. 96
QU'ON M'AMÈNE MA JEUNE ÉPOUSE. (p. 131.)
Le Régent se leva sur le coude et regarda en face le plus vieux de ses amis. p. 160
BOISGUILLER REGARDA LES DEUX CADAVRES. (p. 154.)
Les chevaux partirent au trot. p. 192
DE GIRONNE ET ALBRET ONT FAIT LEUR DEVOIR. (p. 228)
LE MORT A PARLÉ (p. 245.)
Dép. lég. 3198 - 3e tri. 65
Imprimé en France
BRODARD & TAUPIN
Imprimeur-Relieur
Paris-Coulommiers
04.365 - I - 8 - 2250
ÉDITION ABRÉGÉE POUR LA JEUNESSE
© Librairie Hachette, 1950.
Tous droits de traduction, de reproduction
et d'adaptation réservés pour tous pays.
Reliure : cartonnée illustrée couleurs in recto.
Imprimé en France
par Lienhart & Cie - Clamart
BRODARD ET TAUPIN RELIURE
Nombre de pages : 255 TABLE DES MATIÈRES : OUI
Poids : 345 grammes Format : 120 x 170 x 30 mm
I.S.B.N : NON Code Barre EAN : NON
Livre épuisé chez l'Editeur
EXTRAIT Le Bossu, by Paul FÉVAL page 65

Lagardère berçait Aurore dans ses mains, maladroites à ce métier nouveau. Il n'avait plus qu'une préoccupation en cet univers : c'était de ne point éveiller la petite fille!...
« Do, do!... » disait-il, les yeux humides, mais ne pouvant s'empêcher de rire.
Vous l'eussiez donné en mille à tous les chevau-légers du corps, ses anciens camarades : aucun n'aurait deviné ce que ce terrible bretteur faisait en ce moment sur la route d'exil.
Il était tout entier à sa besogne de bonne d'enfant; il regardait à ses pieds pour ne point donner de seousses à la dormeuse, il eût voulu avoir un cousin d'ouate dans chaque main.
Un second signal plus rapproché envoya sa note plaintive dans le silence de la nuit.
« Que diable est cela? » se dit Lagardère.
Mais il regardait la petite Aurore. Il n'osait l'embrasser. C'était un joli petit être blanc et rose; ses paupières fermées montraient déjà les
longs cils de soie qu'elle héritait de sa mère.
« Et ce calme, ce repos, se disait-il, au moment où sa mère pleure, au moment où son père... Ah! ah! s'interrompit-il, ceci va changer bien des choses. On a confié un enfant à cet
écervelé de Lagardère... c'est bon; pour défendre l'enfant, la cervelle va venir. »
Puis il reprenait :
« Comme il doit être bon de gagner peu à peu, à force de soins, à force de tendresse, tout l'amour de ces chères petites créatures, de guetter le premier sourire, d'attendre la première
caresse, et qu'il doit être facile de se dévouer tout entier à leur bonheur! »
Et enfin ce mot, ce dernier mot, part du fond de son cur comme un acte de contrition :
« Ah! je n'avais jamais tenu un enfant dans mes bras! »
A ce moment, le troisième signal partit derrière les cabanes du hameau de Tarrides. Lagardère tressaillit et s'éveilla. Il avait rêvé qu'il était père. Un pas vif et sonore se fit entendre au revers
du cabaret de la Pomme-d'Adam. Cela ne pouvait se confondre avec la marche de ces soudards qui étaient là tout à l'heure. Au premier son de ce pas, Lagardère se dit :
  « C'est lui. »
Nevers avait dû laisser son cheval à la lisière de la forêt.
Au bout d'une minute à peine, Lagardère, qui devinait bien que ces appels du cornet à bouquin dans la vallée, sous bois et
sur la montagne, étaient pour Nevers, le vit passer devant le lumignon qui éclairait l'image de la Vierge à la tête du pont.
La belle fête de Philippe de Nevers, pensive quoique toute jeune, fut
illuminée vivement durant une seconde; puis on ne vit plus que la noire silhouette d'un homme à la taille fière et haute; puis encore l'homme disparut. Nevers descenait les degrés du petit escalier collé au
rebord des douves. Quand il toucha le sol du fossé, le Parisien l'entendit qui mettait l'épée à la main et qui murmurait entre ses dents :
« Deux porteurs de torches ne seraient pas mal ici. »
Il s'avança en tâtonnant. Les bottes de foin jetées çà et là le faisaient trébucher.
« Est-ce que ce diable de chevalier me veut faire jouer à colin-maillard? » dit-il avec un commencement d'impatience.
Puis s'arrêtant :
Reproduction interdite
COUVERTURES année 1965
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