
Présentation de l'Editeur
Néant
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
Titre : Les raisins de la colère
Auteur : John STEINBECK
Edition : GALLIMARD nrf
(THE GRAPES OF WRATH)
traduit de l'anglais par
MARCEL DUHAMEL et M. E. COINDREAU
roman
Cent neuvième édition
Dépôt légal : 3° trimestre 1947.
N° d'Éd. 1170 - N° d'Imp. 1565.
Imprimé en France
ACHEVÉ D'IMPRIMER
LE 12 AVRIL 1948 PAR
EMMANUEL GREVIN et FILS
A LAGNY-SUR-MARNE
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction
résevés pour tous les pays, y compris la Russie.
&Copyright by Librairie Gallimard, 1947.
Reliure : Relié sur carton souple
Nombre de pages : 254 TABLE DES MATIÈRES : NON
Poids : 185 grammes Format : 140 x 205 mm
I.S.B.N : NON Code Barre = EAN : NON
EDITION ORIGINALE
Il a été tiré en outre deux mille quatre-vingts exemplaires sur alfa des Paeteries Navarre, dont deux mille exemplaires numérotés de 1 à 2000, et quatre-vingts hors commerce numérotés de 2000 à 2080. Ces exemplaires portent la mention EXEMPLAIRE SUR ALPHA et sont reliés d'après la maquette de Mario Prassinos.
ANNEXE
Les raisins de la colère, by John STEINBECK
Editeur : Gallimard nrf, (1947)
A.S.I.N : B0000DMCF0
www.amazon.fr
Œuvres de JOHN STEINBECK
- DES SOURIS ET DES HOMMES
- EN UN COMBAT DOUTEUX
- LA GRANDE VALLÉE
- LES RAISINS DE LA COLÈRE
- RUE DE LA SARDINE
- LES PATURAGES DU CIEL
EXTRAIT Les raisins de la colère, by John STEINBECK page 123
- Al, dit Pa, va réveiller grand'mère et grand-père. Dis-leur de venir manger. On va bientôt partt. » Et comme Al se dirigeait vers la grange : « Muley, tu veux qu'on se serre pour t'emmener? On tâchera voir à te faire un peu de place. »
Muley mordit un bout de sa côte de porc et se mit à mâcher.
- Des fois j'me dis qu'j'irais bien. Mais dans le fond je sais que je le ferai pas, dit-l. J'sais trop bien qu'à la dernière minute j'foutrai le camp et que j'irai me cacher comme un sacré fantôme de cimetière.
Noah dit :
- Vous mourrez dans les champs un de ces jours, Muley.
- J'sais bien. J'y ai pensé. Des fois on se sent bien seul, mais des fois ça va, et des fois c'est même plaisant. Ça n'a pas d'importance. Mais si vous tombez sur ma famille, là-bas, en Californie - c'est même ça que j'suis venu vous dire - faites-leur part que j'vais bien. Dites-leur que je m'débrouille. Surtout qu'ils n'sachent pas que je vis comme ça. Dites-leur que j'irai les retrouver bientôt, dès que j'aurai assez d'argent.
Man demanda :
- Et vous le feriez vraiment?
- Non, répondit doucement Muley. Non, j'le ferai pas. J'peux pas m'en aller. Faut que je reste. Ç' aurait été y a quéq'temps, j'dis pas. Mais pas maintenant. A force de réfléchir on finit par apprendre. J'm'en irai jamais.
La lueur de l'aube était plus claire maintenant. Elle faisait légèrement pâlir les lanternes. Al revint avec Grand-père qui avançait péniblement en boitillant.
- il n'dormait pas, dit Al. Il était assis là-bas derrière la grange. Y a quelque chose qui ne va pas.
Le regard de Grand-père s'était voilé et la vieille lueur maligne n'y luisait plus.
- Y a rien du tout, fit-il. Y a seulement que j'veux pas m'en aller.
- Pas vous en aller? demanda Pa. Qu'est-ce que ça veut dire? Voyons, tout est emballé, on est prêts. Il faut partir. Nous n'avons plus de domicile ici.
LIENS
Wikipédia
John STEINBECK
Œuvres
John STEINBECK