Présentation de l'Editeur
Néant
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
Titre : Les vacances suivi de
Histoire de la princesse Rosette
Auteur : La Comtesse de SÉGUR
Edition : MULDER & ZOON N.V.
Paris - Amsterdam - Montreal
ILLUSTRATIONS
noir & blanc pleine page annotée in texte.
Imprimé en Holande
N° 3308
Reliure : Cartonnage éditeur, dos rond, illustrée couleurs in recto
Nombre de pages : 125 TABLE DES MATIÈRES : OUI
Poids : 300 grammes Format : 140 x 205 mm
I.S.B.N : NON Code Barre = EAN : NON
Livre épuisé chez l' Editeur
EXTRAIT Les vacances, by La Comtesse de Ségur page 20
«Serait-il arrivé un malheur, et d'où peut venir cette agitation? dit Mme de Rosbourg.
- Approchons, nous saurons bientôt ce qui en est », répondit Mme de Fleurville.
Les enfants regardaient d'un œil curieux et inquiet. En approchant on entendit des cris, mais ce n'étaient pas des cris de douleur, c'étaient des explosions de colère, des imprécations, des reproches. Bientôt on put distinguer des uniformes de gendarmes; une femme, un homme et une petite fille se débattaient contre deux de ces braves militaires qui cherchaient à les maintenir. La petite fille et sa mère poussaient des cris aigus et lamentables; le père jurait, injuriait tout le monde. Les gendarmes, tout en y mettant la plus grande patience, ne les laissaient pas échapper. Bientôt les enfants purent reconnaître le père Léonard, sa femme et Jeannette. Malgré les cris perçants de Jeannette et de sa mère et les imprécations du père, les gendarmes leur lièrent les mains, les pieds, et les assirent ainsi garrotés sur un banc, pendant que l'un d'eux allait chercher une charette pour les transporter à la prison de la ville.
Mme de Fleurville et ses compagnes étaient restées un peu à l'écart avec les enfants. MM. de Rugès et de Traypi s'étaient approchés des gendarmes pour savoir la cause de cette arrestation. Léon et Jean les avaient suivis.
« Pourquoi arrêtez-vous la famille Léonard, gendarmes? demanda M. de Rugès. Qu'ont-ils fait?
- C'est pour vol, monsieur, répondit poliment le gendarme en touchant son képi; il y a longtemps qu'on porte plainte contre eux, mais ils sont habiles; nous ne pouvions pas les prendre. Enfin, l'autre jour, au marché, la petite s'est trahie et nous a mis sur la voie. »
M. de Rugès : « Comment cela? »
Le gendarme : « Il paraîtrait qu'ils ont volé une pièce de toile qui était à blanchir sur l'herbe. Ils l'ont cachée dans leur huche à pain, sous de la farine; mais, dans la nuit, la petite s'est dit : « Puisque mon père et ma mère ont volé la toile de la femme Martin, je puis bien aussi leur en voler un morceau; ça fait que j'aurai de quoi acheter des gâteaux et des sucres d'orge. » La voilà qui se lève et qui en coupe un bon bout. C'était la veille du marché. Le lendemain, la petite se dit : « Ce n'est pas tout d'avoir la toile, il faut encore que je la vende. ». Et la voilà qui, sans rien dire à père et mère, part pour le marché et offre sa toile à la fille Chartier. « Combien en as-tu? » lui dit la fille Chartier.
« - J'en ai bien six mètres, de quoi faire deux chemises, répond la petite Léonard. - Combien que tu veux la vendre? - Ah! pas cher, je vous la donnerai bien pour une pièce de cinq francs. - Tope là, et je te la prends; tiens, voilà la pièce et donne-moi la toile. » Les voici bien contentes toutes les deux, la petite Léonard d'avoir cinq francs, la fille Chartier d'avoir de quoi faire deux chemises et pas cher. Mais, quand elle la rapporte chez elle, qu'elle la montre à sa mère et qu'elle la déploie pour mesurer si le compte y est, ne voilà-t-il pas que la farine s'envole de tous côtés; la chambre en était blanche; ........................................
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ANNEXE
Les vacances, by Comtesse de SEGUR
Editeur : MULDER & ZOON N.V.
A.S.I.N : B00DQ3WXIK
LIENS
Wikipédia
Les vacances
Wikipédia
Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur