Présentation de l'Editeur
SAVEZ-VOUS que le tigre ne sait pas ronronner? Que les autruches déposent leurs œufs dans une sorte de couveuse communautaire? Que le lion est
très paresseux et laisse chasser les lionnes à sa place? Que le rhinocéros, malgré ses quatre mille kilos et ses grosses pattes courtes, est un excellent danseur? Que la couleuvre n'est pas
paresseuse mais qu'après son bain elle dort, comme vous en été, sur les plages?
Jacques Trémolin vous explique tout ce qui peut vous étonner chez les animaux. Il répond aux questions que vous vous posez sur leur façon de vivre et vous dit pourquoi ils paraissent
souvent si mystérieux.
A partir de 10 ans.
Notes de l'auteur
CE SONT des histoires que je vous raconte. Pas des contes, ni des fables : elles sont vraies. Certaines, je les ai vécues moi-même, les autres, je les ai puisées dans les observations de messieurs les zoologues. Car les savants, maintenant, étudient les façons de vivre des bêtes aussi soigneusemennt qu'ils décortiquent les atomes. Pour essayer de comprendre ce qui se passe en elles. Et ils découvrent des mœurs étonnantes, si bizarres parfois, d'autres fois si comparables aux nôtres, qu'ils se demandent comment cela fonctionne, l'esprit d'un animal. Grâce aux travaux de ces chercheurs, on commence à oublier les phrases toutes faites : que le loup est méchant, le lion orgueilleux, le tigre cruel. Depuis une trentaine d'années, les savants ont fait leur entrée dans le monde merveilleux des bêtes, aussi compliqué que celui des hommes, moins la haine. Ils savent quelques « mots » de la langue des moineaux, du langage des tigres, ils apprennent comment les fourmis organisent leur vie, pourquoi les zèbres vont paître à côté des gnous, et pourquoi, avant de s'approcher d'un éléphant sauvage, il faut savoir qui est sa grand-mère. C'est tout cela que je vous raconte. Bien sûr, je ne vous dis pas tout ce qu'il faut savoir pour connaître vraiment les animaux dont je vous parle : il y faudrait six gros volumes. Alors, si vous voulez en savoir davantage, regardez vivre les bêtes, autour de vous. Notez, réfléchissez, comparez. D'bord vous passerez des heures formidables, ensuite vous ferez peut-être des découvertes. Entrez dans l'univers animal, croyez-moi, c'est une façon d'être heureux.
FICHE TECHNIQUE DU LIVRE
Titre : Mes plus belles histoires d'animaux
Auteur : Jacques TRÉMOLIN
Edition : HACHETTE
HACHETTE, 79 BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS VIe
20.6076.2
collection : Idéal - Bibliothèque
Imprimé en France
Sur les presses de Maury-Imprimeur S. A.
45330 Malesherbes
N° d'imprimeur : C79/6829
Dépôt légal : 9316 - 3e trimestre 1970
20.09.6076.01
ILLUSTRATIONS DE JEAN-LOUIS HENRIOT
couleurs pleine page hors-texte annotées et,
couleurs et noir & blanc in texte.
« Vous le verrez alors arracher des fougères... p. 17
¨« Les mineurs l'ont suivi, il les a menés jusqu'au vieux puits... p. 29
L'éléphant ramasse ces os et les transporte sur ses défenses. p. 65
La fauvette se repose le jour et vole la nuit. p. 81
Le lièvre se mettra à faire des sauts en zigzag. p. 97
S'ils faisaient du bruit, adieu gibier . p. 117
Les bateaux ont rapporté dans leurs cales une autre espèce de rats. p. 161
« Elles ne sortent quu'au crépuscule... » p. 169
© Éditions Grasset & Fasquelle, 1977
© Hachette, 1979
Tous droits de traduction, de reproduction et
d'adaptation réservés pour tous pays.
Reliure : Reliée sur cartonnage éditeur, à dos carré.
Illustrée couleurs in recto.
Imprimé en France
par Lienhart & Cie - Clamart
Nombre de pages : 185 TABLE : OUI
Poids : 289 grammes Format :
135 x 195 mm
I.S.B.N : 2.09.006271.X Code Barre = EAN : NON
Imprimé et relié en Belgique
Livre épuisé chez l'Editeur
EXTRAIT Mes plus belles histoires d'animaux by, Jacques TRÉMOLIN page 64
Mais l'éléphant a, devant un éléphant mort, une conduite peu compréhensible. D'abord, si le corps de celui-ci est encore intact, il ne comprend
pas qu'il est mort et, si c'est son petit, ou un ami, essaie de le relever. Plus tard, quand il ne reste plus que le squelette, l'éléphant qui passe ramasse ces os et les transporte sur ses
défenses pendant un grand moment. Plus tard encore, quand il ne reste rien du tout, l'éléphant qui traverse l'endroit où un de ses congénères est mort montre une agitation surprenante. Pourquoi
cela? Vous le comprendrez peut-être si, suivant les traces de Hamilton, vous allez étudier les éléphants du Kenya.
Où vous tomberez d'ailleurs en plein drame.
Parce que, je vous l'ai raconté, les éléphants des autres pays d'Afrique sont venus s'y réfugier, et parce qu'on ne les chasse pas, les éléphants sont de plus en plus nombreux dans les
réserves du Kenya. Trop nombreux, sans doute, pour ce qu'ils y trouvent à manger. D'autre part, ils mangent des feuillages d'acacia qu'en principe ils cueillent avec leur trompe, cassant les
branchettes et fourrant la brassée dans leur bouche.
Est-ce à cause de leur nombre, de leur trop importante « densité au kilomètre carré » comme on dit, ou pour une autre raison? Les éléphants d'Afrique ont pris, là-bas, une habitude
redoutable : au lieu de cueillir leurs brassées de branches d'acacia, ils se sont mis à appuyer leur gros front contre le tronc et à renverser l'arbre. Après quoi ils se servent. Quand l'arbre
résiste, d'autres éléphants viennent et, s'y mettant à deux ou trois, le déracinent.
Façon de faire intéressante : elle prouve que les éléphants savent s'entraider. On le supposait d'ailleurs : quand, dans une bande en promenade, l'un d'entre eux, malade ou blessé, titube,
les autres l'encadrent et le soutiennent. Mais cette habitude a des conséquences graves : renversé, déraciné, l'acacia crève. Donc il ne porte plus de branches enfeuillées. Des forêts entières
ont été détruites ainsi et la nourriture des éléphants d'Afrique s'en troupe réduite d'autant. C'est-à-dire - car leurs destructions sont de plus en plus importantes - qu'ils risquent très vite
de crever de faim...
Que faire? C'est notre faute, après tout. Si nous avions laissé les éléphants occuper toute une partie de l'Afrique, comme autrefois, cela ne serait peut-être pas arrivé : si ces
arrachages se produisaient à tel endroit, il y aurait eu d'autres acacias un peu plus loin. Mais là, dans ce Kenya immense, certes, mais tout de même limité?
Reproduction interdite
COUVERTURES
ANNEXE
Mes plus belles histoires d'animaux, by Jacques TRÉMOLIN
Editeur : Librairie HACHETTE (1979)
Collection : Idéal-Bibliothèque
A.S.I.N : 201006271X
www.amazon.fr
LIENS
Wikipédia
Jacques TRÉMOLIN